• Il la regarde partir.

    Il n'y a plus rien à dire. Il voulait lui parler, mais il n'a rien dit. Ses lèvres sont restées closes. L'état dans lequel elle le met, le rend incontrôlable. Sa bouche aurait balbutié quelques syllabes inaudibles. Elle aurait difficilement comparé ceci à des mots, puis il serait retourné six pieds sous terre, plus ridicule que jamais. Il n'aurait pas réussi à creuser un trou assez profond pour ne pas entendre ses rires.

    "Si seulement elle savait. Si seulement je lui parlais".

    Il est un "si seulement", quelqu'un qui vit pour ses regrets, qui chiale sa mère parce qu'il est seul, mais qui ne fait rien pour sortir de sa merde. Un épouvantail tout juste bon à effrayer les moineaux. Il ne s'effraie plus lui-même. Il ne peut s'empêcher de prendre un stylo et d'écrire sur le mur de sa chambre : "UN JOUR PEUT-ETRE."


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  • Les fées ont virevolté - autour de mon berceau -elles n'ont fait que parler - dire que je serai le plus beau - fatale réalité - me faire tomber de haut - elles ont dû se tromper- je ne suis pas ce héros - pourtant j'aurai encaissé - endossé le numéro - tes parents m'auraient même apprécié - poli, jamais un mot de trop - le paradis, j'y ai pas touché - je donne ma croix, mes clous, mon marteau - j'ai dû me tromper - je ne suis ce héros - A force d'imaginer - on se brûle, le soleil est trop chaud - crois-moi j'aurai même supporté - tous les couteaux dans mon dos - cela sans jamais pleurer - pour çà, je suis trop accroc - tout le monde a dû se tromper - je ne suis pas ce héros


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  • Il n'a pas mal. Il ne souffre pas. Il n'est pas seul. Ses amis lui suffisent. Il n'a pas peur. Pas de lui, pas des autres, surement pas d'elle. Il n'a pas vu le loup. Il peut traverser la forêt sans paniquer. Il voit déjà la lumière, une délivrance, une chaumière. Il n'a pas faim. Manger pour se nourrir. Manger pour pas mourrir. Elle ne lui fait pas mal. Il peut regarder son dos quand elle s'éloigNE, quand elle l'exite. Il peut regarder son cul. Il ne court pas vite. Il n'a pas échoué sur cent mètres. Il n'a pas perdu la course. Il n'a pas échoué sur vingt ans. Il n'a pas pris de crédit. Il n'a pas de futur et il n'est pas punk. Il peut toucher son corps et penser au sien. Elle ne lui manque pas. Il n'est pas triste. Il ne déprime pas. Il ne prendra pas de médicaments. XANAX, TRANXEN, TEMESTA. Il ne dort plus mais cela ne l'empêche pas de rêver. Il n'a plus besoin de rêver. Il est bien sur Terre. Les pieds accrochés au sol comme encastrés dans deux blocs de bétons. Il voulais vomir mais il n'a rien dans le bide. Il voulait jouir mais il a toujours manqué de couille. Il se sent bien. Face à la mer, au sommet d'une montagne, cheminant sur une colline. Il se sent bien. A respirer les gaz d'échapement, à avoir froid, a regarder le soleil se coucher à dix sept heure. Il se sent bien. Il peut passer sa langue sur ses lèvres et retrouver le goût des sienne. Il peut regarder des séries télé américaine et imaginer leur histoire. Il peut encore se lever pour aller pisser ou pour aller chercher une bière dans le réfrigirateur. Il est beau. Il est fort. Il a niquer le reste du monde. Elle disait qu'il se trompait. Il n'a pas tort. Avant tout, il va rentrer chez lui. Il n'a pas d'argent pour le métro. Il est bientot arrivé. Encore cent mètres et quelques étages.


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