• Seul au fond d'un bistrot.

    Ne reste t'il que les alcooliques et ceux à qui on a posé un lapin, pour se retrouver seul au fond d'un bistrot ? J'attends, mais personne ne vient. D'ailleurs, je n'attends personne. Alors, personne ne viendra. Je sirote mon troisième demi. Les filles ne me regardent pas. Personne ne me regarde. Personne ne se regarde. Moi non plus. Une femme en rose rentre. Pantalon moulant rose. Veste de tailleur rose. Talons haut rose. Je suis sur que son string et son soutient gorge sont roses. Elle doit avoir cinquante ans et peu de charmes, malgré un corps encore agréable. Elle parle fort. Je devine qu'elle connait les serveurs, car elle les appelle par leurs prénoms. J'imagine que nous allons sortir en même temps et qu'elle va me draguer comme une femme mûre dans un fantasme.

    RFM ne cesse de diffuser des slows. 1990, Mickeal Jakson, Heal the world. Je n'avais pas écouté cette chanson depuis les boom en cinquième:

    " Tu veux danser ?

    - oui

    - ...

    - vas y je te regarde "

    Toujours les mêmes bières dans un coin de salle sombre. Toujours le même silence, au milieu de musiques impuissantes. Il n'y a plus rien à voir. A part mon verre qui diminue. Il n'y plus rien à boire. Il n'a pu rien avoir. Je sens mon coeur rétrécir, s'étriquer, se resserrer. On aurait pu choisir l'estomac comme symbole de l'amour, car il me fait mal. J'ai mal au coeur comme une envie de vomir. Il n'est pas trop tard. Trop de bières. Je vais sortir, reprendre le métro. Rentrer chez moi et ne plus y penser.


    1 commentaire
  • C'est l'été. Je monte les escalier. Il fait chaud. Arrèté sur le palier, un son m'intrigue. Je repense immédiatement à la blague qu'on m'a raconté peu de temps avant, dans le bar où je me trouvais. Un mec rentre chez lui. Il entends du bruit dans sa chambre. Il trouve sa femme, nue, au lit, un cigare fumant dans un cendrier à coté d'elle. Il lui demande: "Il vient d'où ce cigare ?". Elle ne répond pas. Il recommence: "Il vient d'où ce cigare ?". Aucune réponse. Il s'énerve: "Il vient d'où ce cigare ?". Un homme lui répond du placard: "De Cuba, connard !". J'ai du mal à rassembler mes esprits et je ne veux pas faire de bruit. J'ouvre la porte, je rentre sur la pointe des pieds. Toutes les lumières sont éteintes. La télé est en marche et éclaire le canapé en velour bordeaux. Elle ne m'entends pas, malgré le volume baissé au minimum. Elle est allongé et elle regarde une vidéo porno. Elle se carressse doucement. Ses petits gémissement et sa respiration accélérée. Elle ne regarde plus l'écran, ses yeux sont fermés. Je regarde silencieusement sa main faire de petits va et viens dans sa culotte. Le tissus blanc est légèrement mouillé. Je ne dis rien, je continue à la regarder. Je ne veux rien gâcher. Mon sexe est tendu. Il appuie sur les boutons de mon jean et me fait mal. Je glisse ma main dans mon pantalon et ne résiste pas, moi aussi, à l'envie de me branler. Je sais qu'elle m'entends, mais elle fait semblant d'être imperturbable. Illuminé par ces grosses chattes et ces trous du cul, elle n'écoute que les cris de couples qui jouissent. Je ne résiste plus et m'approche. Je pose mes lèvres sur les siennes. Je pose main sur la sienne. Je passe mon autre main dans ses cheveux. J'ouvre un peu la bouche et enroule ma langue autour de la sienne. Elle se cambre. Nos mains s'interchangent. Mes doigts sont plaqués contre son sexe humide, son poignet ferme m'indique le rythme. J'ôte ma main collante, j'éfleure son nombril avec mon majeur, qui frissonne à ce contact. J'attrappe ses petits seins et je les avale comme deux pommes. Je mordille ses tétons dressés. Elle déboutonnent mon pantalon, dégraphe ma ceinture, sort ma queue de mon caleçon, enlève ma tête de ses nichons et plonge ma verge au fond de sa gorge. Elle ouvre enfin les yeux et me fixe. Son regard est insoutenable. Je carresse ses fesses et je fait descendre son slip le long de ses cuisses. Elle continue de se masturber en me suçant. Elle se redresse. Je suis assis, elle s'avance. Elle s'assoie sur mes genoux, prends ma bite entre ses doigt et se carresse le clitoris avec, avant de la mettre. Le film s'arrète. Mes jambes sont tétanisés. Le magnétoscope rembobine la K7. Pendant quelques instants elle fait tous les mouvement. Puis, l'extase m'exitant, je me lève, ses jambes entrelassés autour de ma taille, je l'adosse contre le mur. Elle empoigne mes fesses dans ses petites mains et mes mouvement de hanches se font de plus en plus rapide. Ses petits gémissements et ses cris. J'aime sentir son souffle dans mon oreille quand elle ne m'embrasse pas par peur d'asphyxie. Elle me demande en chuchotant de la reposer. Elle vers le divan. Je regarde son dos et ses fesses. A genou devant le coussin rouge, elle remue le bassin comme elle danse. Elle écarte les cuisses et recommence à se branler. Je ne la laisse pas seule longtemps. J'appuie sur ses épaules pour la pencher en avant. Ses seins frottent sur le velour. Elle tourne la tête...

    Nous avons jouis ensemble. Elle s'est endormi sur le tapis. La neige stromboscopique éclaire son visage. Elle est nue. Elle est à coté du canapé. Elle est belle. Elle n'a pas froid. Je récupère mes affaires, je l'embrasse sur le front. J'ai soif, j'ai envie d'aller boire une bière. Je n'ai pas envie de rentrer trop tard, je suis fatigué, je bois juste une pression et je rentre me coucher.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires