• 1er novembre

    métro Pont Marie

     

    Mais il faut bien rentrer ce soir. Ce soir il pleut. S'il pleut le 1er novembre, c'est simplement pour nous rappeler que c'est le jour des morts.

    Je rentre. Je vais aller prendre mon métro. La nuit est tombée tôt ce soir. Avec le changement d'heure... je ne sais pas trop où j'en suis.

    Je crois que je suis en train de tomber amoureux. Ca sent pas bon. Ca sent le sapin.

    Il faut se reprendre. On est seulement le 1er novembre.


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  • Le pire dans tout ça
    En fait
    C'est que tu me plaît
    Enfin je crois.

    Je ne me souviens pas de tout. J'étais saoul. C'est un peu flou. Je me souviens te regarder danser. Discuter un peu. Et puis plus rien. Je me souviens t'apprécier, sentir une réciprocité dans tes yeux. C'était bien. Je me souviens t'embrasser, dans une temporalité où tout s'est arrêter. Ils sont bleus.
    Mes souvenirs reviennent doucement. Dans ce moment en suspens. Nous sommes sur une terrasse. Je te tiens dans mes bras. Les étoiles au dessus de nous. Peut être qu'il n'y avait pas d'étoiles. Je ne les regardais pas. Je te regardais.. toi. Je me souviens du décor autour de nous qui tourne. (Comme dans Un homme et une femme). Comme dans un film, ou l'héroïne tourne dans une valse folle, et la salle de bal, avec ses moulure et ses lustres tourne derrière elle, un plan fixe cadrant son sourire ravi. Je me souviens mes mains sur tes hanches. Je me souviens te regarder. Je me souviens perdre la notion d'espace, après avoir perdu celle du temps. Je souviens redescendre l'escalier. Pas encore de mon nuage. Je me souviens partir comme un voleur. Je me souviens ne pas vouloir dire « Au revoir ».
    Je ne me souviens pas arriver devant ton appartement. Je me souviens t'enlasser dans l'escalier. T'embrasser sur le palier. Je me souviens rentrer. Je me souviens m'endormir dans tes bras. Je me souviens de ta tête posée sur mon épaule.  De tes yeux qui se ferme. Les miens aussi. Je me souviens me laisser aller. Je me souviens ne pas me forcer. Profiter. M'endormir à tes côtés.

    Le pire dans tout ça
    En fait
    C'est que tu me plaît
    Enfin je crois.

    Je me souviens me réveiller. Ta tête toujours posée sur mon épaule. Mon bras autour de ton cou. La douceur de ta joue sur moi. Je me souviens regarder tes paupières s'entrouvrir. De ton sourire, quand tu m'as regardé. Je me souviens de cet échange sans mot. Je me souviens me perdre. Ils sont bleus.
    Je me souviens de la chanson d'Adjani. « Je suis tombé au fond la piscine » Le bonheur me plaçant dans un état second... dans état proche de l'Ohio.
    Je me souviens de la lumière qui traversait la chambre. Je me souviens de tes questions. Je ne me souviens pas de mes réponses. Nous nous sommes enfermés, cachés sous les draps. Afin que personne ne puisse nous retrouver. Allongé l'un sur l'autre. Ce drap au dessus de ta tête. Une image comme dans un film en Technicolor Ton rire comme celui d'un enfant. Profitant de ces derniers instants de jeu. Je me souviens te serrer fort contre moi. Je me souviens ne pas vouloir te relâcher. Je me souviens une pensée triste. Il va falloir tout arrêter. Je me rappelle ne pas vouloir y penser.

    Le pire dans tout ça
    En fait
    C'est que tu me plaît
    Enfin je crois.

    L'après midi s'est écoulé. Le temps passe trop vite. Comme une bonne cuite et oublier après minuit. Nous n'avons pas encore déjeuner. Le temps s'est assombrit. Il pleut. Et tes yeux sont toujours bleus.
    Simplement en regardant par la fenêtre, nous comprenons que nous n'avons pas besoin d'aller dehors. Un temps à manger des banana pancakes... ou des œufs à la coque.
    Café
    Jus d'orange
    bacon grillé
    Et peut être même un croissant
    Je me souviens avoir envie de rester au lit, décrocher le téléphone, et demander : « Un petit déjeuner continental, s'il vous plaît, pour la chambre 13 ». Mais nous ne sommes pas à l'hôtel.

    [ à suivre ]


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