• Espèce de gros connard. Tu as gâché ma vie. Tu n’es qu’un p’tit bâtard. Tu te prends pour qui ? Je voulais croire. Qu’on était ami. J’aime être seul et boire. Pour oublier mon pire ennemi. Je me suis trompé. C’est comme ça. Tu ne m’as jamais appelé. Je ne t’en veux pas. Tu ne m’as jamais rien proposé. En tout cas, pas pour ça.

     

    Tu n’es qu’un trou du cul. Nous nous sommes rencontrés il y a 20 ans. Puis on s’est perdu de vue. Je n’ai pas eu besoin de toi tout ce temps. Je l’ai plutôt bien vécu. Je vais être franc. J’aurais préféré ne jamais t’avoir revu. C’est trop tard maintenant. Tu n’es qu’une sombre merde que je conchie. Une trace au fond de mon calebar. Tu as détruit tout ce que j’avais construit. Un cafard.

     

    Il a fallu que tu fasses le beau. Il a fallu que tu convoites ma femme. Tu es le dernier des salops. Depuis je rame. Je préférerais passer la soirée avec Bernard Arnault. Je préférerais discuter avec un mec qui vote ouvertement Front National. Il y a un enculé de trop. Dans cette salle. S’il te plaît, dégage, même s’il est encore tôt. J’ai envie de passer une bonne soirée. J’ai un peu de mal à trouver les mots. Pour décrire ce que tu es. Un gland de chèvre, une couille de loutre, ou de la chiasse de pigeon. Un pisse-froid, un branleur de bouc, ou un épongeur de jus. J’ai voulu jouer au con. Et j’ai perdu !

     

    Les mecs dans ton genre, les … . C’est ce qu’ils veulent. Je ne suis pas un type violent. Pourtant je te casserai bien la gueule.

     

    J’y laisserais surement quelques dents. Mais j’arriverais à m’en sortir seul. Avec ton sourire à 2 francs. Avec ta soi-disant belle gueule.

     

    Tu trouves ça marrant.

     

    Il manque une rime en [Eul] [Eul] [Eul]


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  • Marseille
    Marseille, ma ville. Ta ville.


    J'ai détesté Marseille. Je déteste Marseille.
    Je suis venu à Marseille. Avec toi. Pour toi.

    J'ai détesté traverser la rue en sortant de la gare Saint Charles. Je n'ai pas descendu les marches qui mène vers le boulevard d'Athènes. Je suis passé par le Dépose-minute. Entre le tunnel et le boulevard de la liberté. J'ai manqué de me faire écrasé. Je me suis fait traité d'enculé. Mais j'ai réussi à traversé. J'ai réussi à passé. Je suis maintenant stressé. Mon week-end détente à la campagne est défoncé.
    J'ai détesté rentrer chez moi, espérant que ce soir l'OM va gagné et qu'aucune poubelle ne va cramer.
    J'ai détesté la pauvreté visible. La crasse et la saleté visible. Les poubelles qui ne sont qu'à moitié ramassée. Et heureusement aujourd'hui les éboueurs ne sont pas en grève. Ils ont travaillé. Une trève. J'ai détesté les mecs bourrés énervés, qui parlent fort, sans se soucier des autres autours. J'ai détesté. Le respect porté à chacun dans cette ville prends un sérieux coup de pied dans la gueule. Ville cosmopolite pourtant je me sens seul. J'ai détesté descendre la Canebière en été.  Ce calvaire. Il est impossible de respirer cet air et les marseillais sont fiers. J'ai détesté cette tension entre les gabians et les rats. Entre la peste et le cholera. Entre toi et moi. J'ai détesté. Mais on verra qui restera.

    Une ville trop agressive. Trop tendue.

    Ma ville tremble, ma ville est malade
    De Bonneveine jusqu'aux Aygalades.
    La grande ville, où je suis né,
    Appelée Marseille par les Français
    Porte de l'Afrique dès l'antiquité
    Elle fut construite par des immigrés
    Depuis bien longtemps elle vit en paix
    Dans le respect de toutes les communautés
    Mais depuis dix ans, dans la tÍte des gens,
    De drôles d'idées commencent à germer. [ Massilia Sound System, Ma ville est malade, 1998 ]

    J'ai détesté le Panier. Parce que tu l'as aimé.
    J'ai l'impression d'y avoir passé notre dernier été. Boire des bières Place de Lenche.
    Tu l'as rencontré. Depuis j'essaye de ne plus y mettre les pieds. Juste pour acheter des savons. Juste pour faire visiter aux amis venus de Paris. Juste parce que je suis con. Juste parce que je suis obligé.
    Elle n'est pas « plus belle la vie ». C'est aimsi...

    France 3 – Mercredi 24 avril 2019 / 20H20 - Plus belle la vie
    Feuilleton réaliste de Michel Hassan (2018)
    Episode 3783 - Saison 15
    Kevin découvre qu'il s'est fait berner et que son couple est une chimère. Cependant, Coralie soutient Clément inconditionnellement, tandis que Luna encourage Francesco à dépasser ses limites...
    (Source : Télé 7 Jours)

    J'ai détesté le tunnel entre le Bd Nationale et la Belle de Mai.

    Comme Samy Naceri, un autre marseillais venu de Fontenay /s bois

    Le bruit. Le silence est devenu un luxe.


    J'ai aimé Marseille. J'aime Marseille.
    Je suis venu à Marseille. Avec toi. Pour toi.

    J'ai aimé marcher avec toi sur la corniche. Même quand il ne fait pas beau. Même sans le soleil. Avec un peu de mistral mais pas trop. Le ciel gris. Boire un chocolat chaud au mois de novembre.
    Partir du vieux port. Passer devant les carreaux bleus et blancs. Le parc du Pharo.

    Le palais du Pharo (de l'occitan faròt, phare). est un monument marseillais dont la construction fut ordonnée par Napoléon III pour l'impératrice Eugénie dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il appartient aujourd'hui à la ville de Marseille et constitue un lieu d'accueil pour des congrès et diverses manifestations. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_du_Pharo)

    Marcher jusqu'à la plage des catalans. Pourquoi pas pousser jusqu'à la plage des prophètes.

    J'ai aimé remonter la rue Senac et arriver chez toi.
    Aller au concert de Metronomy au théâtre Silvain.
    Aller au concert de Zombie Zombie au Moulin.
    Aller au vide-grenier sur la Plaine ou sur le cours Julien.
    Aller à la Machine à coudre, la Salle Gueule ou l'Embobineuse.

    J'ai aimé aller chercher du shit dans les quartiers nord. Ou pas...
    Baves du béton. Craches du béton. Chie du béton.
    Ces cages d'escaliers. Comme au supermarché. Au milieu des tours, À 45 minutes des plages. Ouvert à toutes heures. Avec vue sur la mer. Roue avant sur le scooter. Les gamins dehors. Les guetteurs. S'enfoncer dans la cité. Faire la queue. Passer au guichet. Et repartir sans regret avec son morceau de chichon. Emballé minutieusement dans son pochon. En rentrer dans son cocon.

    Dans les constructions élevées
    Incompréhension, bandes de gosses soi-disant mal élevés
    Frictions, excitation, patrouilles de civils
    Trouille inutile, légendes et mythes débiles
    Haschich au kilo, poètes armés de stylo
    Réserves de créativité, hangars, silos
    Ça file au Bloc 20, pack de Heineken dans les mains
    Oublier en tirant sur un gros joint
    Princesses d'Afrique, fille mère, plastique
    Plein de colle, raclo à la masse lunatique
    Economie parallèle, équipe dure comme un roc
    Petits Don qui contrôlent grave leurs spots
    On pète la Veuve Cliquot, parqués comme à Mexico
    Horizons cimentés, pickpockets, toxicos
    Personnes honnêtes ignorées, superflics, Zorros
    Politiciens et journalistes en visite au zoo
    Musulmans respectueux, pères de famille humbles
    Baffles qui blastent la musique de la jungle
    Entrées dévastées, carcasses de tires éclatées
    Nuée de gosses qui viennent gratter [ IAM (Akhenaton), Demain c'est loin, 1997 ]

    J'ai aimé marcher dans la rue consloat ou Léon Bourgeois.
    Aller au POC.
    Prendre le tram, arrêt Réformé - Canebière ou arrêt Nationale.
    J'ai aimé me promener dans le parc Longchamp. Même s'il n'est pas terrible. Mais vraiment pas terrible. Ancien zoo avec ces animaux en carton-pâte multicolores, tombé en décrépitude trop rapidement. J'ai aimé m'assoir sur la pelouse pelée, entre les mégots et les cannettes.

    J'ai aimé les bars de la plaine.
    Le 51, le Jean Jau, Le P'tit Pernod, les maraichers, le
    Boire un pastis. Mais j'aime pas le pastis. Je vais prendre une pinte. Je préfère la bière. Même la mauvaise bière, à boire en grande quantité. J'ai aimé aller pisser sur la place Jean Jaurès, à côté du terrain de boules, sur un des arbres, quelques sacs plastiques au dessus de la tête.
    Finir à L'Intermédiare ou L'Arraché.


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