• J’ai laissé passer trop de temps. Il n’y a plus rien à rattraper.

    J’ai laissé passer trop de temps. Il n’y a plus rien à rattraper.

    J’aurais dû percuter. En juillet.
    Quand tu as commencé à t’éloigner. Cet été. J’ai préféré ne rien voir. Comme par espoir. Je t’ai laisser filer. Comme une étoile que j’ai cru posséder. Mais rien n’est gagné. Il faut toujours se battre pour y arriver. Je ne sais pas ce que j’ai fait… De ce temps que tu m’as laissé. Je rêvais. Je pense que je rêvais éveillé. Dans un monde parfait, tu serais resté. À mes côtés. Je t’ai charmé. Mais le charme s’est estompé. Il a disparu. Je me demande si un jour je t’ai plût. Je n’y crois plus. Je me demande si un jour tu y as cru.

    J’ai laissé passer trop de temps. Il n’y a plus rien à rattraper.

    J’aurais dû percuter. En septembre.
    Quand tu m’as dit que tu voulais me quitter. Se séparer. J’ai encore espéré. Je pensais que c’était des paroles en l’air. J’ai fait le fier. Je n’ai pas pleuré ma mère. À quoi ça sert ? C’était pourtant clair. Notre histoire ne date pas d’hier. Notre histoire était déjà terminée. Je ne sais pas ce que j’ai pensé. Pas grand-chose. Vidé. Un peu morose. Sans trop d’idée. J’ai un peu attendu. Trop longtemps. Le néant. Puis il a plu. Novembre était déjà là. Il était déjà là. Je n’ai rien vu. Je n’ai rien voulu voir. Il était déjà trop tard.

    J’ai laissé passer trop de temps. Il n’y a plus rien à rattraper.

    J’aurais dû percuter. En décembre.
    Je suis parti. J’ai déménagé. J’ai repris mes petites affaires. Il était là, lui. Il attendait patiemment et gentiment par « amitié ». J’ai encore dans la bouche un goût amer. Je ne sais pas ce qui s’est passé. On a pleuré. On continuait à s’embrasser… le mois dernier. Même quand tu découchais. Je ne pensais pas tu étais avec cet enculé. Triste, pourtant j’imaginais. J’arrivais encore à espérer. Trop lent. Pas encore sur la ligne de départ alors trop loin de l’arrivée. Comme le lièvre je ne suis pas parti à temps. Je ne me suis pas réveillé.

    J’ai laissé passer trop de temps. Il n’y a plus rien à rattraper.

    J’aurais dû percuter. En janvier.
    Quand je suis rentré, j’ai tout compris. Tu m’as tout dit. Tout s’est éclairci. C’est fini.


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