• Entropie : nom féminin (allemand Entropie, du grec entropê, action de se transformer)

    • Nom donné par Clausius à la fonction d'état notée S qui caractérise l'état de « désordre » d'un système.
    • Dans la théorie de la communication, nombre qui mesure l'incertitude de la nature d'un message donné à partir de celui qui le précède. (L'entropie est nulle lorsqu'il n'existe pas d'incertitude.) [1]

     

    Il a envie de crier. Il a envie de tout casser. Enfoncer son poing dans le mur. Traverser le plâtre avec sa main. Il se brisera peut être quelques phalanges. Plus rien ne le dérange. Il voudrait tout foutre en l’air. Dans ce désordre, il y verra plus clair. Il n’est pas très violent mais ce type, il a envie de le combattre, de lui faire regretter d’avoir gâché sa vie. Il a détruit tout ce qu’il avait construit. Désormais à son tour de tout démolir et regarder son monde brûler dans un éclat de rire.  

     

    Il voudrait lui faire la gueule.

    Il voudrait lui refaire la gueule.

     

    Dans l’octogone. Free Fight. Façon krav-maga. Il commence par deux coups de latte dans les couilles. Il ne pourra plus procréer après ça. Une première victoire avant de lui faire une clé de bras et de lui briser tous les doigts.

     

    Sur le ring. Façon combat de boxe. Genre Mike Tyson ou Evander Holyfield. Il tape dans les tempes. Il lui casse le nez, l’arcade et la mâchoire entière. Il va lui niquer sa mère. Crochet du gauche, crochet du droit, uppercut. Il veut voir cette pute au tapis. K.O. Technique. Ce p’tit enculé ne se relèvera pas. S’il pensait que tout ça allait bien se terminer, c’est raté. Tout peut changer. Le maigrichon va lui expliquer ce que la haine peut générer. Lui montrer à quoi il ressemble quand il est énervé. Une vengeance vindicative. Au pire, il lui croquera le lobe de l’oreille et le recrachera comme un vulgaire noyau d’olive.

     

    Entre plusieurs voitures, placées en cercle dans un parking souterrain. Façon Full Contact. Il pourrait lui sauter dessus, les dents serrées, le regard ingurgité de sang et avec l’envie de le défoncer. Il le ruera de coups. Il a tout gâché. Il a tout prit. Donc maintenant il veut sa revanche. Un combat de coq.

     

    C’est pas ça qui la fera revenir. Elle ne reviendra pas. Mais, il a besoin de ça.

    « Je peux pisser plus loin que toi. Crois-moi. Même si j’ai la vessie pleine. Même si la mienne est plus petite que la tienne. » 

    Il a sa technique secrète. Il le déteste. Il va le bouffer tout cru. Il ne faut jamais s’avouer vaincu. Il l’a apprit dans DragonBall. Il est son pire ennemi. Il va lui mettre une tôle. Il rêve de lui exploser la tronche, de le défigurer. Il fera moins le malin avec sa petite gueule d’ange. Deux hématomes de chaque côté du visage. Son regard de séducteur et son sourire de vainqueur, désormais, il le range au fond d’un tiroir. Il ne le ressortira pas tout de suite, en tout cas pas ce soir.

     

    C’est écrit dans le décalogue.

    « Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain ; tu ne désireras point la maison de ton prochain, ni son champ, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. » [4] 

     

    Donnez-lui une corde, il le pendra haut et court pour trahison.

    La pendaison est le fait de suspendre une personne, au moyen généralement d'une corde, mais aussi parfois de chaînes, par le cou ou par d'autres parties du corps, soit à des fins de torture, soit en guise de peine de mort (en pendant le supplicié à une potence avec l'aide d'un « nœud de pendu » ou d'un « nœud coulant »), soit dans un but de suicide ou de jeu. Elle entraîne une rupture du cou ou une suffocation, une impossibilité de respirer et enfin la mort. La pendaison peut également être accidentelle : parachutiste tombant dans un arbre, personne faisant une chute et s'entortillant dans un lien, accident de fil de pêche, etc.

     

    En tant que moyen d'homicide, celui-ci est attesté dans la plupart des civilisations, car il entraîne une mort rapide, facile (il suffit d'avoir une corde et un poteau ou un arbre) et sans aucune effusion de sang. Dans le cas des condamnations à mort, la pendaison a un aspect exemplaire car elle se pratiquait en public et le corps restait sur le lieu de la pendaison plusieurs jours accroché à son gibet.

     

    De nos jours, la pendaison est encore utilisée très souvent, surtout dans le cas de suicide, de peine capitale (notamment au Royaume-Uni, jusqu'à son abolition, ainsi qu'au Japon et dans la cité-état de Singapour) et plus rarement, de meurtre (dans la plupart des cas, quand le ou les meurtriers veulent faire passer un homicide pour un suicide). [5]


    Donnez-lui une lame, un chlasse, un cran d’arrêt, ou un surin. Il l’entaillera doucement en mode supplice nippon. Des trucs testés pendant la guerre du Viet Nam, ou pendant la seconde guerre mondiale au Japon. Des trucs à base de bambous, de fourmis rouges, ou de gouttes d’eau simplement. Ces gens là sont intelligents. Les mecs ont théorisés sur la torture. Ils sont devenus pointus. «
     Des professionnels je te rassure. Ça fait un peu mal… Surtout au début. » 

     

    Jouer avec ses ongles ou avec ses dents (genre les nazis dans Marathon man).

    Avec une perceuse et une petite mèche, commencer à percer dans l’incisive. S’arranger pour que le patient reste la bouche ouverte. C’est important ! Et atteindre calmement la racine.

     

    Donnez-lui un flingue, il jouera à 2Pac / Biggie, West coast / East Coast. Ou mafia marseillaise. Il a perdu son poste et il le baise. Exécution. Expédition punitive. Rafales de balles, sur une terrasse de café. Il aimerait le rayer de la carte. Il n’existe plus dans son paysage. Il faut qu’il parte. Il faut qu’il dégage. Mourir en martyr. Ou s’enfuir. Pourquoi pas un séjour au paradis ? Cette ville est trop petite pour deux. Et la côte bleue est bien plus belle sans lui.


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  • Il a terminé. Il rentre. Aujourd’hui, il a bien travaillé. Il va aller prendre son bus. Dans 3/4 d’heure, si tout va bien, s’il n’y a pas d’embouteillages, il sera chez lui. Il monte dans le car. Il n’a pas beaucoup de chance en ce moment. En début de semaine, GDF lui a coupé le gaz.

    Jeudi. Bientôt la fin de la semaine. Bientôt le week-end.

    Il est allé boire un verre, avant-hier. Au départ, juste une bière. Il s’est quand même couché à deux heures. Il avait un peu mal au cœur.

    Hier, il est resté tranquille. Il a téléchargé illégalement un film. Il espère qu’il ne recevra pas un courrier d’HADOPI. Il espère qu’il ne se fera pas choper. Sinon tant pis. Il espère que le fichier ne sera pas vérolé. Il a regardé une merde, un film de série B.. Vers vingt-deux heures, il avait faim. Il s’est dirigé vers le frigo. Il a attrapé une barquette. Côte de porc périmé. La date de péremption était dépassée. Il l’a passé au vinaigre pour ne pas la jeter. Quelques herbes de Provence, sel et poivre gris. Purée Mousline. 200 ml d’eau. 200 ml de lait. Un gros morceau de beurre, parce qu’il ne faut pas déconner. Du sel. Bien mélanger avec une cuillère en bois. Éviter les grumeaux. On n’est pas dans un quatre étoiles. Il crève la dalle. Il n’a pas beaucoup de chance en ce moment. Mais pour une fois, il a l’impression d’avoir cuisiné.

    Ce soir, apéro. Histoire de se détendre après le taf. Juste une bière. Il essayera de se coucher avant deux heures. Il se sent un peu seul quand il rentre le soir. Ils se sont séparés il y a quelques mois.
    27 mois, 3 semaines et 4 jours. 
    Il ne fait plus de projets, plus de plans sur la comète. Il n’a plus envie de décrocher la lune. Il préfère rester terre à terre et regarder ce qu’il y a derrière. Il voudrait repartir en arrière. Un peu nostalgique. Il est parfois pris d’une légère crise de panique. Il s’efforce de ne pas y penser. Un verre et ça va passer. Il a acheté des olives et des lupins. Il n’a besoin de rien.
    Il s’arrête chez le buraliste. Tabac à rouler. Pueblo. Sans additifs. 100 %. Un paquet de feuilles. Rizzla+ micron. Un ticket à gratter. Numéro fétiche. 9. Perdu ! Il n’a pas beaucoup de chance en ce moment.  Il a tout fait pour lui plaire. Quand il joue, il perd. Il aurait mieux fait de se taire.
    Il pense à la génétique. Ses cheveux blonds, ses yeux bleus, son corps fin, ses grains de beauté. Il pense à ses défauts et à ses qualités. Il recommence à s’interroger. À quel moment tout a foiré ? Il aurait peut-être pu les sauver. Il se dit qu’il aurait dû aller avant voir un psy. Peut-être aurait-il compris certaines choses sur lui ? Ils auraient pu entamer en couple une thérapie. Faire un enfant. Il n’y croit pas vraiment. Il s’efforce de ne pas y penser. Un verre et ça va passer.

    Il s’est entaillé le doigt la semaine dernière. Juste sur la seconde phalange de l’index de la main droite. À chaque fois qu’il met la main dans sa poche pour attraper son briquet, il a mal. Il a mis un pansement juste pour ne pas rouvrir la plaie. Il n’a pas beaucoup de chance en ce moment. Il a fait ça comme un con, en tranchant une rondelle de saucisson. Il a toujours mal.
    Il retombé sur un polaroïd quelques jours auparavant. Il l’a posé sur son bureau. Elle porte un petit short en jean. Les jambes nues. C’est l’été. Un petit T.shirt gris chiné avec quelques taches de peinture blanche. Un T.shirt qu’il lui avait offert. Peut-être pour son anniversaire. Peut-être simplement pour se donner bonne conscience. Un jour de solde où il avait abusé en s’achetant plus de vêtements qu’il n’en avait réellement besoin (Pourtant, il ne dépense pas beaucoup pour s’habiller). Des lunettes de soleil. Les cheveux courts. Ébouriffés. Il ne se souvient plus exactement quand la photo a été prise. Il n’a pas beaucoup de chance en ce moment. Il s’efforce de ne pas y penser. Un verre et ça va passer.

    Il a emménagé dans cet appartement il y a quelques mois.
    27 mois, 3 semaines et 4 jours.
    Il a essayé de décorer. Il a posé des étagères. Elle aurait été fière de lui. Elle aurait pu reconnaître ses talents de bricoleur. Il a accroché quelques cadres sur le mur. Il a acheté un tapis. Son studio commence à être cosy. Maintenant, il fait le tri.
    Il a une mauvaise nutrition. Il ne mange pas beaucoup de fruits. Il ne fait pas de sport. Il boit. Il fume. Il a tort. Il n’a pas beaucoup de chance en ce moment. Mais pour l’instant il tient bon. Il tient encore droit. Il ne tombe pas. Il s’efforce de ne pas y penser. Un verre et ça va passer.

    Il est assis dans sa cuisine. Il a vidé quelques canettes. Ce soir, c’est la fête. Il va pouvoir se mettre au lit. Il espère qu’il va s’endormir rapidement. Il ne dort pas bien ces derniers temps. Il fait quelques insomnies depuis quelques mois.
    27 mois, 3 semaines et 4 jours. 
    Ce soir, il va rêver. Dans ces rêves, ils sont ensemble. Rien de plus. La plupart du temps, ils sont tous les deux simplement. Il n’a pas beaucoup de chance en ce moment.


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    Il m'a tout pris

    Il ne me reste plus que mes yeux bleus

    Mes fossettes quand je souris

    Mes tatouages et mes cheveux


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  • N’importe où. Peu importe.
    Il voudrait s’échapper. Partir. S’enfuir avec elle.
    Partir loin. Sans rien dire à personne. Se cacher.
    Prendre la tangente. Théorème de Pythagore : Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est égal au carré des autres côtés / a² + b² = c². Partir. Nantes par exemple. Un port. Bordeaux. Ou une autre ville au bord de l’eau. N’importe où. Peu importe. Il sait qu’elle n’aime pas la pluie. Tant pis. Donc pas Lille, pas Bruxelles. Il veut simplement être avec elle. Tout recommencer. Une histoire à reformater. RESET. RESTE. Fermer les yeux. Poser son doigt sur la carte. Rien à foutre. Il faut qu’ils partent. Un aller sans retour. À / R. À défaut de pouvoir revenir en arrière, elle pourra toujours faire demi-tour. Il attendra à l’arrêt de bus. Toujours au même endroit. Prendre le train. L’avion. Partir loin. Choisir une position. Pourquoi pas l’étranger ? Un autre pays. Une autre vie. Partir sans se retourner. Ne jamais regarder derrière. Ne pas faire la même connerie qu’Orphée à la porte des enfers. Un pays francophone serait préférable. Il se sent capable… de tout. N’importe où. Peu importe. Le Canada ou le Burundi. Chaque moment chouette qu’il passe serait encore plus chouette si elle était avec lui. Le Pérou ou l’Australie ? Il commence à se faire à l’idée. Il voudrait tout abandonner. Il n’est pourtant pas trop vieux. Il n’ira jamais mieux. Aller en Grèce et nager nus. La destination ne le déstabilise plus.

    SNCF Billet à composter avant l’accès au train - PARIS GARE DE LYON > MENDE - MATHIEU / MAGALY - 01 ADULTE - DEPART EN BLEU - Départ 25/10 à 13H01 de PARIS GARE DE LYON - Classe 2 VOITURE 04 - Arriv. à 16H26 à CLERMONT FERRAND - PLACE ASSISE 87 - CORAIL TEOZ 5959 - 01 FENETRE - ECH/REMB SOUS CONDITIONS - DUO - Départ 25/10 à 16H40 de CLERMONT FERRAND - Classe 2 - Arriv. à 19H30 à MENDE - AUTOCAR 34221 - ECH/REMB SOUS CONDITIONS - Prix par voyageur : 49,70 - Prix EUR **49,70 - BP 8723397523 36,00 KM0420 - TS 070731975 - PARIS LYON A 08710861507705 231 010 BEA108 Dossier SQZKSF Page 1/1 [1]


    N’importe où. Peu importe.
    Il voudrait s’échapper. Partir. S’enfuir avec elle.
    Partir loin. Sans rien dire à personne. Se cacher.
    En cavale. Sur un coup de tête. Pour une fois, partir avant la fin de la fête. Personne ne saurait où ? Pourquoi ? Comment ? Façon serial killer. Une fuite en avant. Et ne plus jamais connaître la peur. Envie de ressembler à Faye Dunaway et Warren Beatty dans Bonnie and Clyde d’Arthur Penn. Ils verront bien où tout cela les mène. S’ils ont besoin d’argent, ils n’auront qu’à braquer une station-service ou un magasin de vêtements. Envie de ressembler à Mickey et Mallory dans Tueurs nés d’Oliver Stone. N’importe où. Peu importe. « Quoi qu’il arrive et où que tu ailles, à chaque fois que je regarderai les étoiles, je saurai que tu regardes les mêmes. » [2]. Ils s’aimaient à en crever et tout se paye. Se déguiser. Perruques et lunettes de soleil. Brûler passeport et carte d’identité. Ils iraient se poser dans un bled perdu. Ils pourraient réinventer tout ce qu’ils ont vécu. Ils pourraient refaire leurs vies, sans raconter leurs péripéties à leurs nouveaux amis. Repartir de zéro. Sans aucun passé. Reprendre l’assaut et une nouvelle personnalité. Comme dans un film, comme dans un roman. Comme dans un rêve, comme dans fantasme. Tenir un revolver. Flinguer. Changer de plan. Le regarder crever dans ses spasmes. Le regarder cracher du sang et des glaires. Faire table rase de leur passé. Ne pas se poser de questions. S’ils veulent. Ils prennent. Quand on lui demande gentiment, il répond. Mais s’ils veulent. Ils prennent. Cela remet en cause beaucoup de leurs principes. Changer de motel, chaque nuit. Road trip. Pour l’instant, elle le suit.
    Ne jamais se laisser prendre. Ils ont vécu trop longtemps enfermés. Ils ne sont plus à vendre. Besoin de s’évader. Comme principale angoisse : Ne pas laisser de trace. Pas d’empreinte. Pas de plainte. Pas de visage. Rester sage. Sainte Marie mère de Dieu. Priez pour eux.
    L’hôtel vous propose 126 chambres conçues pour apporter le maximum de bien-être, des salles et salons modernes pour accueillir vos réunions et vos événements, une piscine extérieure, un solarium et une terrasse spectaculaire avec les meilleures vues. [3]


    N’importe où. Peu importe.
    Il voudrait s’échapper. Partir. S’enfuir avec elle.
    Partir loin. Sans rien dire à personne. Se cacher.
    Ils pourraient acheter le dernier van Wolkswagen. Tout équipé. Fabriqué à Baden Baden. Avec la cuisinière intégrée. Qui roule au diesel. Qui ne consomme pas. Dans le monde réel, l’aveugle est roi. Vivre comme des bobos. Manger bio. Préparer ses bagages. Partir en voyage. Vivre comme des sourds. Sans connaître la date de retour.
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    Ou fuir en mobylette. Sans se prendre la tête. Aller à Brest. Sur le pont de Recouvrance. Tenter sa chance. Faire le plein d’essence et rouler jusqu’à ce que la Peugeot 103 coule une bielle. Elle est belle. Ils pourraient facilement atteindre la Bretagne. Suivre le nord. Il gagne même quand il a tort. Il a téléchargé une application ‘boussole’ sur son smartphone. Il n’a pas le sens de l’orientation. Dyspraxie. Mais personne n’est là pour lui permettre de retrouver la raison. Asphyxie.
    Ou en VW des années 70'S, qui boit un euro du km. Paraître. Ils iraient moins loin, bien sûr. La vie est dure.
    Ou acheter un camion et vivre comme des punks à chien. Sans aucun lien. Toujours libre. Libertaire. Anarchiste un peu. Ils ne croient plus en Dieu. Elle préfère les chats, cela peut s’arranger. Il a envie de déménager. Parcourir la France, l’Europe. N’importe où. Peu importe. Il lui laissera choisir la destination et la couleur des rideaux. #FFFF00. Un joli jaune, avec des motifs gris. Le plus beau des cametards. Si elle préfère le noir, pas de soucis. Dans une roulotte ou dans une caravane. À Majorque ou à La Havane. À Goa ou sur la côte basque. Sur la route comme Jack Kerouac. « Qu’est-ce qu’on éprouve quand on s’éloigne des gens, et qu’on voit leur silhouette diminuer dans la plaine, jusqu’à n’être plus qu’un point qui finit par se dissoudre ? Le monde est trop grand, il nous engloutit sous sa voûte et adios. » [5]
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    Possibilité de transport en plus
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    Débardeurs et jeans baggy ou pantalons kaki. Casquette vissée sur la tête. Il remettrait son piercing dans le nez. Ils seraient assortis, habillés pareil. Il serait fier des tatouages sur son corps dessinés. Une chiotte sèche et une douche au soleil. S’arrêter dans un champ. Se décrasser rapidement. Il apprécie son odeur. Pas besoin de déodorant. Il aime comme elle sent. Il ne regarde plus l’heure. Décroissant. Rôder. Traverser les départements. S’évader. Aller jusqu’en République Tchèque, jusqu’à Prague (CZ) ou jusqu’à Turin (I). Avancer en vain. Côtoyer les Blacks blocks. Vivre du troc. Boire de la Slibovitz. Crier : « FUCK OFF ». Démentir les prédictions de leurs profs. Un peu blasé, parfois, il croit que si la Terre est ronde… Rien. Il a envie de faire le tour du monde… Rien. Un peu nihiliste. De plus en plus misanthrope. Pas encore fasciste, il resterait sociable malgré la dope. Il arriverait encore à parler et à paraître en société.
    Since 1894 R.JENINEK - KOSHER SLIVOVITZ - PLUM BRANDY - DISTILLED AND BOTTLED BY RUDOLF JELINEK DISTILLERIES VIZOICE CZECH REPUBLIC - 0.70L  ALC. 50% Vol. [7]
    Ses amis ne se doutent de rien, ils vont halluciner. Il n’aime pas mentir. Il a préféré ne rien dire. Personne ne connaît son projet. Même sa mère... Il a su garder le secret. Personne n’est au courant. Personne ne sait. Demain, il sera absent. Tout quitter. Sans sauvegarder.


    N’importe où. Peu importe.
    Il voudrait s’échapper. Partir. S’enfuir avec elle.
    Partir loin. Sans rien dire à personne. Se cacher.



    [1] Billet SNCF
    [2] Dialogue - Tueurs nés (Natural Born Killers), Oliver Stone (1994)
    [3] Annonce hôtel
    [4] Annonce Fourgon amménagé (Le bon coin)
    [5] Jack Kerouac, Sur la route (1957)
    [6] Annonce Mobil Home (Le bon coin)
    [7] Étiquette Slibovitz


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  • Espèce de gros connard. Tu as gâché ma vie. Tu n’es qu’un p’tit bâtard. Tu te prends pour qui ? Je voulais croire. Qu’on était ami. J’aime être seul et boire. Pour oublier mon pire ennemi. Je me suis trompé. C’est comme ça. Tu ne m’as jamais appelé. Je ne t’en veux pas. Tu ne m’as jamais rien proposé. En tout cas, pas pour ça.

     

    Tu n’es qu’un trou du cul. Nous nous sommes rencontrés il y a 20 ans. Puis on s’est perdu de vue. Je n’ai pas eu besoin de toi tout ce temps. Je l’ai plutôt bien vécu. Je vais être franc. J’aurais préféré ne jamais t’avoir revu. C’est trop tard maintenant. Tu n’es qu’une sombre merde que je conchie. Une trace au fond de mon calebar. Tu as détruit tout ce que j’avais construit. Un cafard.

     

    Il a fallu que tu fasses le beau. Il a fallu que tu convoites ma femme. Tu es le dernier des salops. Depuis je rame. Je préférerais passer la soirée avec Bernard Arnault. Je préférerais discuter avec un mec qui vote ouvertement Front National. Il y a un enculé de trop. Dans cette salle. S’il te plaît, dégage, même s’il est encore tôt. J’ai envie de passer une bonne soirée. J’ai un peu de mal à trouver les mots. Pour décrire ce que tu es. Un gland de chèvre, une couille de loutre, ou de la chiasse de pigeon. Un pisse-froid, un branleur de bouc, ou un épongeur de jus. J’ai voulu jouer au con. Et j’ai perdu !

     

    Les mecs dans ton genre, les … . C’est ce qu’ils veulent. Je ne suis pas un type violent. Pourtant je te casserai bien la gueule.

     

    J’y laisserais surement quelques dents. Mais j’arriverais à m’en sortir seul. Avec ton sourire à 2 francs. Avec ta soi-disant belle gueule.

     

    Tu trouves ça marrant.

     

    Il manque une rime en [Eul] [Eul] [Eul]


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