• ALONE - ALIVE (Février)

    FÉVRIER
    « Qu’est ce que tu fais pour la Saint Valentin ? »
    C’est impossible de ne pas y penser. Les publicités sont là pour nous rappeler. L’excuse  « J’ai oublié… »  ne peut pas fonctionner.
    Aujourd’hui, il était au téléphone avec une employée de Free. Il voulait changer de forfait mobile. Au moment de finir la conversation, elle lui a souhaité une bonne journée et une bonne Saint Valentin. Il a raccroché et il a pensé « Je t’emmerde ».
    Il lui aurait sûrement acheté des fleurs. Il a toujours marqué le coup. Sans mentir. Il a toujours su que même les filles qui disent que c’est une fête capitaliste, inventée par les fleuristes, tout juste bonne à alimenter les restaurateurs, il ne faut pas oublier. Elles vous le font payer. Et personnellement il est content de lui offrir des fleurs et d’aller au restaurant alors qu’est ce qu’il en a foutre de ces considérations gauchistes et/ou féministes.
    Il ne sait même pas quelle sont ses fleurs préférées. Les orchidées ? Il n’a jamais aimé les orchidées. Huit mois sur douze, une tige sans fleurs qu’il faut sauver. Il a toujours l’impression qu’elles sont en train de crevé. Les roses blanches ? C’est pure une rose blanche. Les fleurs de champs ? Les coquelicots ? Il aime les tulipes jaunes. Pourquoi ? Il ne sait pas. Il a pensé s’acheter un bouquet cet après midi. Les gens se serait dit : « Tiens ! Il a acheté des fleurs pour sa chérie ». Il serait rentré chez lui. Cela aurait légèrement égayé son appartement.

    « On a été heureux ? »
    Il avait prévu de prendre une cuite tout seul dans sa cuisine ce soir. Les 14 février c’est comme les 21 juin c’est férié. Demain la boutique sera fermée.
    Il n’a pas le souvenir qu’elle lui ai un jour fait un compliment. Elle ne lui a jamais dit qu’elle le trouvait beau physiquement ou qu’elle le trouvait excitant. Il se dit que c'est bizarre de ne s'en rendre compte que maintenant. Après  2 ans. Il aurait du percuter avant. « Tu sais pour les garçons aussi c'est important ».  Mais il prend le temps.

    « Tu m’as aimé ? Un peu ? »
    Il écoute Jack Johnson. A chaque fois qu’il écoute In Between Dreams, ça lui rappelle des matins heureux. Le rayon de soleil qui traverse la pièce à travers les persiennes. Il sent l’odeur du café en train de passer dans la cafetière à piston. Il s’imagine en train de presser des oranges. Il a envie de faire des œufs brouillé, qu’il pourra agrémenter avec un peu de coppa. Et s’il pleut, il se sentira emplie d’une certaine forme de mélancolie. Il se voit préparer des pancakes. En se disant qu’ils feraient mieux de se recoucher et regarder un dessin animé, un Walt Disney, parce qu’il n’ya rien à faire de mieux dehors. Elle dort encore. Et le silence est d’or. Il ne veut pas la réveillée.  Alors il se tait.

    « Qu’est ce qu’il nous est arrivés ? »
    Qu’est ce qu’ils auraient fait ce soir ? Elle serait rentrée du boulot. Un peu crevé. Elle aurait eu envie d’aller se coucher, parce qu’elle travaille le lendemain. Il aurait insisté. Mais pas beaucoup, car elle ne supporte pas l’idée de rester cloitrés. Ils seraient allé manger des tapas. Pour douze euros chacun, ils auraient partagé 6 entrées et ils auraient bu un quart de vin. Le bonheur sans se ruiner. Ils n’auraient probablement pas baisé. Car s’il faut le répéter, elle est fatiguée.
    Mais elle a préféré le quitter pour le premier connard venu. « J’espère que le resto était bon ! » .


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