• Sans-titre

    Il est assis dans le train. Voiture 7. Siège 128.
    Il part à Orléans. Il a pris celui de 15H07.
    Il a rendez-vous. Il a une « date ». Il a rencontré une fille sur une appli.
    Pas sur Tinder. Ni sur Happn. Il s’est inscrit récemment sur Coup d’1 soir. Actuellement il n’a pas envie d’aimer. Actuellement, il a plutôt envie de baiser.
    Il a réservé un petit hôtel. Il a acheté une bouteille de champagne. Il a pensé aux préservatifs qu’il a soigneusement rangés dans sa valise. Il a mis une chemise grise, cintrée et repassée. Il n’a rien oublié.

    Il ferme les yeux. Il doit être en forme ce soir. Se reposer
    En arrivant, il se dirigera directement à l’hôtel. Il l’attendra dans la chambre.
    Il s’endort en imaginant la suite. Il pense à leur rencontre. A ce qu’il fera, quand elle entrera dans la pièce.



    Glisser sa main entre ses cuisses. Caresser son sexe. Par-dessus sa culotte d’abords. Sentir son slip devenir légèrement humide. La caresser doucement. Effleurer du bout de ses doigts, l’intérieur de ses cuisses. Remonter vers son entre-jambe. La sentir frissonner. Elle écarte un peu ses jambes. Il passe sa main sur sa vulve. Il caresse ses lèvres et son clitoris. Il soulève l’élastique de sa culotte. Il dirige sa main. Et sent sa peau sous doigts.
    Il la regarde dans les yeux. Elle est allongée sur le lit. Elle se laisse faire. Il va s’occuper d’elle. Il a envie d’enfoncer son majeur en elle. Il a envie de la doigter. Elle plisse un peu les yeux. Elle se mordille un peu les lèvres. Elle écarte un peu plus ses cuisses. Elle sent son doigt entre doucement. Bien au fond.
    Entrer.
    Sortir.
    Entrer.
    Sortir.
    Doucement.
    Bien au fond…
    Il frotte son clito. Redescend sur ses lèvres. Puis son doigt s’immisce à l’intérieur de son sexe. Elle est très excitée. Bien mouillée. Il est très excité aussi. Sa queue commence à durcir.
    Il a très envie de voir sa chatte, alors il enlève sa culotte. Il la fait glisser le long de ses jambes, qu’elle écarte en grand. Et il continue de la doigter…
    « Tu m’excites terriblement. J’ai très envie d’en mettre deux. Je peux ? »
    Il n’attend pas sa réponse et s’exécute. Elle se cambre sous le mouvement de ses doigts. Elle pose sa main sur la sienne et lui donne le rythme.
    Il regarde ses seins. Elle a des seins splendides. Il a envie de les toucher. De les ploter. De pincer ses tétons. Les sentir durcir entre son pouce et son index. Il envie de les embrasser. De les lécher. De sucer ses tétons. La sentir frémir et avoir la chair de poule. Puis sa bouche se déplace. Entre ses seins. Il redescend sur son ventre. Son nombril. Le bas de son ventre. Son sexe. Il commence à jouer avec son petit bouton. Avec sa langue. Il le titille. Puis il la prend à pleine bouche. Il la lèche goulûment. Ses jambes sont bien ouvertes. Son sexe aussi. Elle est trempée. Elle coule dans sa bouche.  Sur son visage. Il écarte ses petites lèvres. Pour mieux y insérer sa langue. Elle attrape sa tête. Il sent sa main dans ses cheveux. Elle la plaque contre elle. Il ne peut s’empêcher de la manger. De lui bouffer l’abricot.
    « Tu aimes ? »
    Il veut la faire jouir. Avec ses gestes. Avec ses mains. Avec sa bouche. Il aime prendre son temps. Il ne veut pas bâcler. Il aime les longs préliminaires interminables.
    Il a très envie de la baiser. Sa bite est bien raide. Bien dure.



    Il ouvre un œil, il est arrivé.
    Il est 16H10 environ.
    Il prend son sac. Et sort de la gare il regarde sur son smartphone pour voir si elle lui a envoyé un message et pour regarder sur OSMap le trajet jusqu’à l’hôtel. Ça ne doit pas être loin. Dans le centre. Un petit hôtel sympa. Une jolie chambre. Un peu à l’ancienne. Quelques tableaux moches accrochés sur le mur. Et un grand lit.
    Il tape le nom et l’adresse, et réalise qu’en fait l’hôtel est situé dans la zone commerciale d’Orléans. C’est assez éloigné. Il n’a pas prêté attention à la situation géographique quand il a réservé sur Booking. C’est trop tard. C’est payé. C’est pas grave. Ça peut être chouette. Un peu anachronique. Le genre motel. Un peu au milieu de nulle part.
    Il se dirige vers le tram, monte dans la rame et continue son rêve éveillé commencé dans le train. Il a le temps, il y a au moins 24 arrêts jusqu’à sa station.



    Il aimerait la prendre en levrette. Il l’imagine sur le lit à quatre pattes. Le cul bien haut. Les fesses bien écartées. Bien ouverte. Bien cambrée. La tête posée sur l’oreiller. Offerte. Il ne peut s’empêcher de la lécher un peu dans cette position. Il a envie de lui bouffer la chatte. Il a envie de lui bouffer le cul. Faire monter son désir. Jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Il approche sa queue. Il la frotte sur son clitoris. Il veut qu’elle le supplie de la pénétrer.
    « Baise-moi.»
    Alors il enfonce son sexe. Doucement. Bien profond. Il le sort complètement. Et le re-rentre bien au fond. Doucement.
    Il entre.
    Il sort.
    Il entre.
    Il sort.
    Doucement.
    Bien au fond…
    Il attrape ses cheveux. Il la tire un peu en arrière. Et continue de la pénétrer. Il donne de petits coups de bassin. Elle aime ses coups de reins. Il s’arrête. Il ne bouge plus. Et c’est elle qui s’avance. Et qui recule. Le long de sa queue.



    Il est arrivé à destination. Il bande. Il se demande si les autres passagers peuvent apercevoir la bosse sur son pantalon.
    Il traverse cette ZAC. Il marche au milieu des parkings. Il zone à côté des Ikea, Carrefour, Castorama et autres Halle aux chaussures. Il arrive enfin à son hôtel. Il est situé entre un restaurant Courte paille et la caserne des pompiers. Le ‘…’. C’est pas le grand luxe. Un peu mieux qu’un Formule 1.
    Il regarde une nouvelle fois l’écran de son portable pour voir si elle a répondu. Il se dirige vers l’accueil. La fille derrière le comptoir est plutôt jolie. Il lui sourit. Et il s’en va sûr de lui, avec ses clefs et il rejoint sa chambre.
    C’est sommaire. Deux tables basses. Une télé écran plat accroché sur le mur à côté d’une photo de New York encadrée. Au fond une porte coulissante. Ça doit être la salle de bain. Au moins le lit est grand. Il se demande si les murs sont fins. Il re-check son téléphone. Il va aller prendre une douche.
    Il pose ses affaires. Sort sa trousse de toilette, un caleçon propre, une paire de chaussette. Il se rase. Il se brosse les dents. Il entre dans la douche. Il laisse couler le jet sur lui. Il prend une douche bien chaude la vapeur envahit la pièce. Il se savonne. Il a très envie de se branler. Il est très excité. Il se retient. Il sort, accroche sa serviette  autour de sa taille et s’allonge sur le lit. Il attend un peu. Il allume la télé et commence à zapper.
    Il est 18H00. Il n’a toujours pas de nouvelles.
    Elle ne s’est pas connecté à l’application depuis 2 jours. Il n’a pas son numéro. Il ne se parle que par chat. Ils échangent des discussions coquines et quelques photos. Leur relation débutée il y a deux semaines pour l’instant ne se concentre que sur ces uniques activités. Quelques nudes. Et quelques mots crus.
    Il vérifie encore. Elle n’est toujours pas en ligne.
    Le temps passe il continue de regarder des émissions de merde. Quelques épisodes de Malcolm, Tatoo cover, puis un truc avec des couples qui cherchent un appartement à Paris.
    Il est 20H00. Elle ne viendra plus.
    Il devrait ouvrir la bouteille de champagne et regarder un porno.
    Il se rend compte qu’il a oublié les flûtes alors il boit au goulot.
    Il laisse la télé allumée sans le son. La lumière stroboscopique le happe. Il met un peu de musique. Il entend ses voisins parler. Il peut presque comprendre ce qu’ils disent. Il boit vite. Il danse un peu. Mais peu. En fait il s’ennuie.


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